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Justin Brayton “personne ne s’attendait à ce que je sois sur le podium”

Justin Brayton “personne ne s’attendait à ce que je sois sur le podium”

Personne n’aurait misé un kopeck sur Justin Brayton en cette saison 2021. À l’aube de ses 37 ans, le pilote Muc Off Honda vient de réaliser un petit exploit en montant de nouveau sur un podium de finale 450; la petite sensation du début de saison.

Auteur de sa meilleure ouverture de saison de carrière (6-3), Justin Brayton vient d’offrir le premier podium à l’équipe de Yarrive Konsky aux USA au bout de seulement deux tentatives. Le vétéran occupe désormais la troisième place provisoire du championnat; qui l’aurait cru ?

Justin Brayton – en conférence de presse

“Je suis certain que personne ne s’attendait à ce que je sois sur le podium, surtout lors de la seconde épreuve; et même au premier round, je pense que ma sixième place a surpris beaucoup de personnes. Cette nouvelle Honda est géniale, être avec des visages familiers dont celui de Konsky qui est venu d’Australie, une équipe pour qui je roule depuis plus de 4 ans, c’est fun. On est une petite équipe mais on travaille dur; c’est gratifiant. Ces podiums sont difficiles à décrocher, et on va profiter de celui-ci.

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En heat, la moto de Vince Friese est venu tordre ma barre guidon. Heureusement mes mains n’ont pas été touchées, ça aurait été la recette parfaite pour se fracturer une main; voir une moto traverser la piste dans sa direction, ce n’est jamais bon signe (rires).

Cette erreur dans les whoops en fin de manche, c’était une grosse erreur. Cette portion de piste, c’était mon point fort et je voulais que ça le reste. Les autres s’engageaient dans l’ornière au milieu, et je voulais trouver une solution pour ne pas faire la même chose car sinon on se retrouve à galérer au milieu. C’était la trajectoire simple, et rapide dans un sens, mais je savais que si je les prenais sur la gauche en les attaquant, je pourrais gagner du temps. Sur ce tracé, il était difficile de trouver où et comment gagner du temps donc j’ai voulu essayer et je suis parti de gauche à droite. Je pense que le commissaire de piste en haut du saut d’arrivée était nerveux de me voir comme ça (rires).

Je ne savais pas trop qui était derrière moi, juste qu’il y avait quelques pilotes. L’écart se réduisait, puis il augmentait. Ce qui a vraiment changé ma course, c’est quand j’ai commencé à faire le triple depuis l’intérieur après le sable. Dylan m’a doublé à cet endroit et une fois que j’ai pris cette trajectoire, j’ai pu maintenir Ken Roczen et Cooper Webb à distance. Heureusement que je ne suis pas tombé dans les whoops, c’était un peu chaud. (…)

L’an dernier, c’était génial d’être avec Honda HRC, c’était un rêve, comme ça l’est pour beaucoup de gens. Je ne connaissais pas très bien Kenny avant ça, je ne savais pas trop si on allait bien s’entendre. Désormais, c’est l’un de mes meilleurs amis, on a vraiment construit une belle amitié. L’an dernier, je galérais lors des départs, c’était vraiment le plus gros problème; je n’ai pas la vitesse qu’il faut pour revenir de la douzième à la troisième position, ou pour gagner, donc il faut que je prenne de bons départs, mais je n’en ai pas pris beaucoup de bons l’an dernier. Je suis arrivé chaud bouillant avec une victoire de manche qualificative à Anaheim 1, je me suis fracturé la main à Daytona, puis je n’ai jamais vraiment réussi à rouler au bon rythme devant, il me manquait quelques dixièmes à chaque fois.

Cette année, j’ai passé beaucoup de temps à me préparer en Caroline du Nord, puis on est allé en Californie pendant quelques semaines pour faire ma préparation finale avec Ken et ça m’a vraiment aidé à prendre de la vitesse. J’étais une seconde moins vite que lui quand je suis arrivé en Californie et quand on est arrivé sur la première épreuve, j’avais réduit l’écart. Ken est l’un des pilotes les plus rapides de la planète; c’est vraiment cool d’avoir la relation qu’on a, ce qui nous permet de rouler ensemble, et j’ai beaucoup appris de lui.

Cette 450 CRF 2021 est incroyable, c’est vraiment une bonne moto. Je pense que la combinaison de toutes ces choses font qu’on en est là aujourd’hui. (…)

Faire tout ça pour un gars comme Yarrive, c’est très motivant. Il investit son propre argent dans l’équipe et désormais il est ici et il vit son rêve aussi en ayant une équipe de Supercross de haut niveau. Décrocher notre premier podium dès la seconde épreuve ensemble, ça n’arrive pas aux teams privés; évidemment, on reçoit de l’aide de Honda mais ça reste très cool. On en a parlé plusieurs fois en Australie, on s’est dit que ce serait bien de tenter d’avoir une équipe aux USA, nous y voilà et qui aurait cru qu’on aurait pu leur donner un podium dès la seconde épreuve.

Lui offrir ce podium, ça représente beaucoup pour moi. Il m’a permis de vraiment m’investir là-dedans, c’est un compétiteur et j’adore voir des larmes dans ses yeux; ces podiums sont très durs à décrocher et en signer un à mon âge, personne ne l’aurait cru. La question qui revient le plus souvent, c’est “quand est-ce que tu vas arrêter ?” (…)

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