MXGP & Europe

Zoom: 2024 & le projet Triumph Racing

Images: Ray Archer / Triumph

La nouvelle 250 sortie des ateliers de Triumph, qui fera ses débuts sur le mondial MX2 l’an prochain, a été présentée pour la première fois samedi dernier au Motocross des Nations d’Ernée. La moto a été dévoilée par la direction de l’équipe Triumph Monster Energy Racing -, à savoir Thierry Chizat-Suzzoni et Vincent Bereni – mais aussi en présence du directeur général de Triumph, Steve Sargent, et du pilote d’essai Belge Clément Desalle, ex vainqueur de grand prix et trois fois vice-champion du monde.

La présentation – organisée au sein même de la structure Monster Energy qui est devenu sponsor principal du team Triumph Racing – a attiré du beau monde, et l’intérêt était grand pour la nouvelle 250 qui présente un bras oscillant minimaliste et une poignée de composantes de marques bien connues comme KYB, Akrapovic, Xtrig, Renthal, Twin Air ou encore Braking. Steve Sargent a bien insisté sur le fait que la moto avait été conçue et fabriquée de A à Z au siège de la société à Hinckley, en Angleterre. “Il s’agit d’un engagement à long terme et nous sommes très heureux d’être ici“, ajoutait alors le directeur général de Triumph.

Triumph participera à ses premières courses en même temps qu’elle continuera de mettre au point sa première moto de série ; une situation que Steve Sargent a ouvertement admise comme étant “difficile”, mais il a déclaré que Thierry Chizat-Suzzoni et Vincent Bereni – anciens dirigeants de KRT – “ont apporté leur passion et leur désir de réussir à l’équipe, et cela a déteint sur nos effectifs”.

Steve Sargent a expliqué que les débuts en MX2 dès 2024 visaient à exploiter la “plateforme” qu’est le moteur 250 4T, tout en indiquant que la 450 n’était pas bien loin derrière sa petite sœur. “En terme de performances, et à partir d’un moteur monocylindre, c’était un réel défi”.

Pour des raisons contractuelles, les pilotes du team pour la saison 2024 n’ont pas encore été nommés, mais on s’attend à retrouver Camden McLellan et Mikkel Haarup chez Triumph l’an prochain. La capacité de Thierry Chizat-Suzzoni à conserver presque tout l’ancien personnel du team Kawasaki KRT pour ce nouveau projet a montré à quel point le groupe était dévoué dans cette nouvelle aventure ; le Français était même assez ému en évoquant la passade Kawasaki fin 2021, qui voyait les verts décamper vers IceOne, avant que les membres de l’équipe KRT n’aient été en mesure de s’impliquer avec les Britanniques.

Le moment clef de cette présentation a sans doute été la présentation de Clément Desalle. Clément n’a que 34 ans, mais il a mis un terme à sa carrière en Grand Prix fin 2020, saison affectée par le Covid. Vincent Bereni a toujours apprécié la délicatesse de Clément dans ses réglages, se reposant sur son ressenti sur la 450KX-F; Clément était donc le choix naturel pour rejoindre l’aventure Triumph en 2023, dès que le premier prototype serait sorti.

Nous avons épuisé Clément“, plaisante alors Vincent Bereni. Il était facile de s’accrocher aux paroles de Clément Desalle, qui développe ses opinions sans filtre. Clément dit ce qu’il pense, et c’était la première fois qu’il s’exprimait longuement – et même la première fois qu’il s’adressait aux médias – depuis son retrait du mondial MXGP.

“J’étais habitué à l’adrénaline, et aux voyages à travers le monde depuis l’âge de 16 ans et c’était une partie très importante de ma vie”, a déclaré le pilote Belge basé à Malaga. “Je devais m’assurer que ce job me conviendrait”.

“Cela fait dix mois maintenant que je test la Triumph, et j’ai dû adapter mon style de pilotage… mais j’ai été surpris de voir à quel point je pouvais apprécier cette moto: il est important d’avoir de bonnes sensations avec une moto, et je l’ai toujours dit quand je roulais au plus haut niveau.”

Vincent Bereni a admis qu’il n’était pas simple de garder les essais de Triumph à l’abri des regards indiscrets, surtout lorsque le développement de la machine s’accélérait.

“J’ai été pilote Factory pour deux grandes marques et la réactivité [de Triumph] est vraiment très surprenante à voir”, a affirmé Desalle. “Ce n’est pas facile de travailler pendant deux ans sur une moto sans pouvoir participer à une course, ou sans décrocher un résultat, mais je pense que nous sommes vraiment proches du but désormais.”

Via Adam Wheeler – OTOR (adapté)

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