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Alessandro Lupino “j’ai hâte de rouler contre les Américains”

Alessandro Lupino “j’ai hâte de rouler contre les Américains”

En pleins préparatifs avant son départ pours les Etats-Unis, Alessandro Lupino nous a accordé quelques minutes pour un entretien. Le pilote Italien – qui évolue pour l’équipe Marchetti KTM cette année – s’est vu offrir l’opportunité de disputer les deux premières épreuves du championnat de Motocross US. Un challenge que le pilote Italien a décidé de relever alors que l’ouverture du mondial MXGP pointe tout juste le bout de son nez. Auteur d’un podium de manche en mondial MXGP la saison passée, Alessandro Lupino s’apprête à tâter la température Outre-Atlantique, et ça, on aime.

Alessandro, avant même de parler de cette prochaine opportunité, j’aimerais revenir sur ce magnifique podium de manche signé à Arco Di Trento la saison passée; c’était comment, de ton point de vue ?

À Trentino, j’ai vécu l’un des meilleurs moments de ma carrière. Je suis arrivé sur l’épreuve d’Arco di Trento avec très peu d’entraînement dans les jambes car je m’étais rompu les ligaments de la cheville quelques semaines auparavant à Mantova; je n’avais roulé que 4 fois avant la course. Je savais que je devais tout donner, et ce, dès le départ. C’est ce que j’ai fait, et quand – en fin de manche – j’ai vu que j’avais creusé l’écart sur le 4ème et le 5ème, j’avais du mal à y croire, ça semblait irréel.

J’ai tout de même un regret sur cette course, je suis parti 4ème en seconde manche et j’aurais peut être pu faire un beau podium de grand prix, mais le drapeau rouge a été sorti dès le premier tour (pour évacuer Jeremy Van Horebeek, coincé dans la roue arrière de Tim Gajser); j’étais vraiment déçu.

Moi, je suis un pilote discret, un bon pilote, j’ai signé quelques bons résultats mais je n’ai malheureusement jamais gagné. Je pense que la saison 2020 a été ma meilleure saison dans la catégorie; habituellement, je débute la saison doucement, et je monte en puissance jusqu’à la fin de l’année.

Au regard de tes résultats, tu excelles toujours en Italie plus qu’ailleurs, pourquoi ?

Je préfère les terrains bétons comme les terrains qu’on peut retrouver en Italie ou en France; En Italie, il y a toujours une grosse atmosphère, je pense que chacun de nous avons tendance à mieux nous exprimer dans notre propre pays.

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Passage chez KTM en 2021, moto autrichienne, équipe Italienne, Elio Marchetti; la clef pour encore plus de succès ?

La KTM, je l’ai piloté pour la dernière fois en 2006 lorsque j’ai remporté le championnat d’Italie, d’Europe et du monde en catégorie 85 et je n’ai pas eu l’occasion de re-rouler sur la marque depuis, et jusqu’à cette année; je suis vraiment très heureux d’avoir eu cette opportunité avec l’équipe Marchetti Racing Team.

Parles-nous de cette opportunité d’aller rouler aux USA. Comment s’est-elle présentée, comment tu t’organises, à quoi t’attends-tu ?

Aller rouler aux USA, c’est une opportunité qui s’est présentée grâce à quelques sponsors; une idée qui venait de mon équipe ! J’ai sauté sur l’occasion bien que ce ne soit pas une période facile pour voyager à cause du Covid-19, mais j’ai vraiment hâte de rouler contre les Américains.

Je vais rester à Lake Elsinore, où un de mes amis possède une maison. KTM nous prêtera une moto là-bas; WP nous envoie les suspensions et un apportera juste un guidon et notre ligne d’échappement avec nous. Ici, en Europe, je participe aux épreuves avec une moto complètement d’origine, qui sort de l’atelier.

Je n’ai pas d’attentes particulières sur le championnat AMA; je veux juste y aller et faire de mon mieux, je vais tout donner. Je n’ai aucune idée du niveau que je vais rencontrer, je sais simplement que nous – Européens – nous ne sommes pas habitués à des pistes aussi rapides ! On est plus habitué aux terrains techniques. Bon, je pense que les américains sont meilleurs que nous en Supercross, bien entendu, mais ces dernières années, les Européens ont montré qu’ils étaient meilleurs en Motocross. Sur nos terrains, c’est évident, mais nous l’avons également vu lors du Motocross des Nations aux USA.

Participer à Thunder Valley, c’est renoncer à une épreuve du championnat Italien – dont tu es le leader actuellement ?

Oui, c’est vrai. On étudie cette option, en fait. On verra ce qu’on décidera de faire après la première course.

@stefanotaglioni

Tu t’es classé 3ème derrière le champion du monde Tim Gajser et le pilote d’usine Glenn Coldenhoff à Montevarchi; tes chronos étaient très proches de ceux de Tim, et même plus rapides que ceux de Glenn ; ça te met en confiance pour la nouvelle saison ?

Je ne pense pas avoir déjà été aussi rapide que cette année, surtout quand on voit mes temps chronos. Je le vois lors des épreuves où à l’entraînement quand je me retrouve à rouler avec Antonio Cairoli ou Jorge Prado. C’est vrai que ça me donne confiance surtout que, comme je l’ai dit tout à l’heure, je suis plutôt du genre à être un diesel, à m’améliorer au fur et à mesure de la saison.

Des remerciements ?

Il y a tellement de monde que je me dois de remercier, des personnes qui ont fait en sorte que tout ça puisse se faire. Heureusement pour moi, je suis entouré de bonnes personnes, qui me soutiennent sans relâche.


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