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Amaury Maindru “À l’arrivée, j’ai appris que j’avais gagné”

Amaury Maindru “À l’arrivée, j’ai appris que j’avais gagné”

Les espoirs d’aujourd’hui seront peut-être nos champions de demain. Déjà auteur d’une très belle prestation sur le championnat d’Europe 85 le weekend passé au Portugal, Amaury Maindru a confirmé sa belle forme de ce début de saison en signant sa première victoire sur le championnat de France Espoirs à Ernée. Tout juste dans les points la saison passée, le pilote coaché par Théo Roptin a franchit un cap indéniable à l’intersaison, preuve faite ce weekend avec deux podiums de manche pour l’ouverture du championnat; et d’une première victoire au général. Place à la jeunesse.

Amaury, avant même de commencer à parler de cette journée, on va revenir sur l’ouverture de l’Europe 85. Tu as très bien roulé au Portugal, est-ce que tu t’attendais à si bien faire au niveau Européen ?

Oui car on a travaillé pour, on avait fait une préparation avec ma coach mental, on s’était dit que l’objectif, c’était de faire 5, 6 ou 7. J’ai réussi; en deuxième manche je termine 6ème, aux chronos je fais 7. Une première manche un peu moins bien, je termine 19ème alors que j’étais troisième mais je cale et j’ai eu beaucoup de mal à faire repartir la moto. J’ai fait les deux holeshots, c’est beaucoup plus simple quand on part devant que dans le peloton, surtout que la piste n’était pas très large. Par exemple, lors de la manche qualificative, j’ai terminé 31ème; en partant derrière, c’est compliqué de remonter. Devant, ça roule quand même très fort. C’était ma première épreuve en Europe 85, mais j’avais déjà roulé en Europe 65 au Portugal. L’an dernier, j’étais déjà sur l’Espoirs et j’avais fait les trois courses du championnat.

Là, on est sur une piste de grand prix, tu en a pensé quoi de ce tracé d’Ernée ?

C’est une grande piste. Je l’apprécie beaucoup. On n’habite pas très loin, donc je viens souvent rouler ici. La piste était bien, il n’y a pas eu trop de trous, j’aurai pensé qu’elle se serait plus défoncée, mais le club a fait le job et la piste était trop bien. Je me suis éclaté à faire des gros whips sur la table du haut, ça faisait plaisir.

Point fort d’Amaury, les départs, entre autres …

Très bon départ en première manche, tu sors devant. Je crois que tu perds le leadership dans le dernier tour; il se passe quoi dans cette première manche ?

J’ai fait toute la manche devant avec un très beau holeshot, mais dans le dernier tour je ne sais pas trop ce que j’ai fait, j’ai perdu l’avant dans un virage et je suis tombé. Je suis reparti très vite et j’ai quand même réussi à faire deuxième.

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Est-ce que tu ressentais Lorenzo qui revenait derrière toi en fin de manche ? On te panneautait ?

Non, en première manche je le voyais, je savais où il était car quand je remontais sur le haut du circuit, lui il descendait de l’autre côté donc on se croisait, j’ai pu gérer. Après, Arnaud Demeester m’avait dit de ne pas me retourner et … Je me suis retourné (rires), du coup…

En deuxième manche, tu es un peu moins bien parti, est-ce que tu savais que tu étais en position de remporter la journée pendant la manche ?

Quand je suis mal parti, je me suis dit qu’au moins ça allait enlever le stress. J’ai fait ma course, je ne suis pas tombé, j’ai bien tenu le rythme et j’ai réussi à finir fort. Je ne savais pas trop dans quelle position j’étais au général, je voulais juste rouler proprement. Je ne savais pas non plus ma position pendant la manche, et à l’arrivée, j’ai appris que j’avais gagné. C’était trop cool.

La régularité d’Amaury (2-3) paye lors des manches d’Ernée.

Du coup, qu’est-ce qu’on te met sur ton panneau pendant la manche ?

En première manche, on me disait de gérer, mais je savais que j’étais premier. En seconde manche, je ne savais pas trop où j’étais. On m’écrivait que je roulais plus vite que les pilotes de devant, pour que je m’accroche. C’était quand même bien de faire trois.

Ça va être une bonne petite soirée pour toi avec tout le monde, la famille, l’entraîneur, je vois ça. Tu vas fêter cette victoire comment ?

Je ne sais pas vraiment, mais je suis vraiment très content de rester pour regarder les courses du lendemain car d’habitude je ne reste pas le samedi soir. Là, je vais pouvoir voir les grands ce weekend. Pour les autres, ce sera probablement une coupe de champagne pour fêter ça, mais pas pour moi (rires).

On a vu que Mathis Valin roulait très fort, qu’est-ce que tu penses devoir améliorer pour aller le chercher quand il part devant ?

Ça va quand même être compliqué. Si on part devant, on peut rester devant si les pilotes qui nous suivent ne nous mettent qu’une ou deux secondes au tour; c’est gérable. Mais quand on se prend beaucoup de secondes comme par Mathis ce weekend, il faut quand même être capable de partir loin devant, c’est chaud.

Une collaboration qui porte ses fruits


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