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Vince Friese “je commençais à croire que ce podium n’allait jamais arriver”

Vince Friese “je commençais à croire que ce podium n’allait jamais arriver”

Pas de pause pour Vince Friese après Anaheim 3. Si les pilotes de la côte Ouest observent à présent 6 semaines de break, Vince Friese s’alignera à partir de maintenant en catégorie 450 et ce, jusqu’à la reprise de son championnat 250. Auteur de son meilleur résultat de carrière à Anaheim 3, et de son premier podium depuis 2014, le pilote Motoconcepts Honda s’apprête à retrouver la catégorie des gros bras dès Minneapolis; une autre paire de manches … Voici ce que l’intéressé avait à dire lors de la conférence de presse.

Vince, alors que la pause arrive, tu viens de monter sur le podium pour la première fois cette saison. Les pilotes 250 de la côte Ouest font une pause, pas toi. Content de continuer sur ta lancée ?

Oui. Moi, je vais monter sur la 450 lundi matin et je vais rouler à Minneapolis sur la 450. J’ai pu rouler une fois sur la moto la semaine dernière et je me suis éclaté. Honnêtement, c’est plutôt cool de pouvoir changer de cylindrée en plein milieu de l’année, et de se débarrasser de la monotonie qui s’installe quand on roule toujours sur la même moto, sur la même piste, semaine après semaine. Je vais me frotter aux pilotes de la catégorie 450. J’ai vraiment hâte.

As-tu pensé à donner des stages sur les départs au lieu de monter en 450 ? Ça semble être ton point fort, et certains de tes adversaires pourraient y assister …

Je pense que je vais organiser un stage en catégorie 450 le week-end prochain. On va s’amuser [rires].

Vince Friese va désormais retrouver la catégorie 450 …

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Parlons un peu de la façon d’aborder la course.  Il se dit beaucoup de choses sur ta façon de piloter. De qui t’inspires-tu ?

J’ai toujours admiré tous les pilotes. J’essaie de prendre ce qu’il y a de bon chez les anciens pros, et chez les pilotes actuels aussi. Je roule juste aussi fort que je peux chaque fois que la grille de départ tombe. Il se peut que certains de mes adversaires soient un peu irrités parfois, mais j’essaie simplement de faire de mon mieux à chaque fois que je suis sur le terrain.

D’habitude, on demande aux pilotes comment s’est passée leur journée. Moi, je vais te demander comment se sont passés ces sept dernières années et neuf mois, parce que c’était la dernière fois que tu étais sur le podium ! Alors, qu’est-ce que ça fait d’être enfin de retour sur le podium ?

Honnêtement, je commençais à croire que ce podium n’allait jamais arriver. Je pense que j’ai entendu le mot “podium” tellement de fois au cours des six derniers mois et pour moi, c’était devenu un peu l’objectif. J’en ai raté quelques-uns ces dernières semaines. Ce soir, j’étais super nerveux pendant toute la course parce que j’avais l’impression que tout se passait comme prévu, et finalement c’était probablement ma pire course de l’année en terme de pilotage. On s’est battu contre la piste ce soir, et ça m’a peut-être aidé à rester concentré et à tenir le coup. J’étais vraiment nerveux, rouillé, et vraiment heureux de voir enfin le drapeau blanc, puis le drapeau à damier, et d’en finir. J’espère que maintenant, lorsque je retrouverais la petite 250 dans six semaines, je pourrai me détendre un peu en sachant que j’ai signé un podium, et rouler un peu plus comme je sais le faire quand je serai de retour sur la côte Ouest. 

Maintenant que tu as enfin réussi à te débarrasser de poids de tes épaules, peux-tu pointer une chose que tu as apprise en ce début de saison ?

Je ne sais pas. Il s’est passé plein de petites choses. La prochaine course en 250 pour nous, c’est Seattle et c’est la course à domicile de l’équipe. J’ai hâte d’y être. Désormais, il n’y a plus la pression de devoir monter sur le podium. On va se pointer, tout donner et s’amuser. Je ne suis plus vraiment dans la course pour le titre. Christian roule vraiment bien. J’ai hâte de monter sur la 450 pour quelques semaines avant de retrouver la 250 sans pression.

Pas le plus rapide ce week-end, Vince Friese a survecu à Anaheim 3 et s’est contenté de rester sur ses roues pour aller signer son meilleur résultat de carrière

La semaine dernière, c’était la folie, et ce week-end, c’est un meilleur résultat de carrière. Comment fais-tu pour garder la tête froide compte tenu des circonstances ?

Comme je l’ai dit, cette finale a été difficile pour moi, juste parce que j’ai été si proche du but et j’ai échoué ces dernières semaines, à chaque fois. Rester concentré a été vraiment difficile tout au long de cette finale d’Anaheim 3. Peut-être que le fait que la piste soit si difficile ce soir m’a aidé parce que si tu te déconcentrais, tu allais vite le regretter. Ça m’a aidé à m’enfermer un peu dans ma bulle. Je regardais l’affichage à chaque tour, je comptais le temps qu’il restait et je voyais où en étaient les autres gars. C’était difficile de rester dans le coup pendant toute la course. Je n’ai pas produit mon meilleur pilotage mais j’ai réussi à m’en sortir.

Ces dernières saisons, tu as roulé en 450. Cette année, tu es redescendu en 250. Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en 250 ?

C’est surtout que rouler en 250, ça m’a aidé pour la confiance… En fait, peut-être pas tant au niveau de la confiance, mais ça m’a fait du bien d’être devant tous les week-ends, et puis de monter sur le podium et de cocher quelques objectifs. Ça me donne un boost, et je pense que ça booste l’équipe aussi. On va utiliser cette énergie la semaine prochaine en 450, et la ramener dans nos valises quand on repassera sur la côte Ouest en 250 à Seattle, et on continuera à prendre du plaisir.

Il s’est dit beaucoup de choses cette semaine de la part de beaucoup gens. Comment as-tu été en mesure de te concentrer pour obtenir ton meilleur résultat de la saison ?

En fait, et honnêtement, tout ce battage m’a rendu la semaine un peu plus facile. Je suis resté loin du téléphone et j’ai fait quelques répétitions de plus à la muscu, quelques kilomètres de plus sur le vélo, quelques tours en plus sur la moto, peu importe, et j’ai essayé de rester concentré. Évidemment, être dans la position dans laquelle j’étais dans cette finale a été la partie la plus difficile, il fallait rester concentré et enchaîner les tours. Il y avait la pression, la pression de signer ce podium. Je comptais les minutes qu’il restait, c’est clair.

La Saint-Valentin, c’est lundi, tu y as pensé ?

Oui, j’y ai pensé. On a prévu une grosse journée pour lundi. Je dois régler ma 450 de course avant que le camion ne parte ! [Rires] Ça va être une Saint-Valentin … particulière.

Images: Align With Us

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