C’est avec un petit point d’avance sur Grégory Aranda que Calvin Vlaanderen est parvenu à s’imposer à l’occasion de la 56ème édition de l’International de Sommières ce week-end. Si le pilote Gebben Van Venrooy Yamaha a signé la course parfaite en première manche, les deux débats suivants s’avèreront plus difficiles avec des départs manqués. À deux semaines de l’ouverture des grands prix, Calvin Vlaanderen tire un bilan positif de son week-end dans le Gard.
“C’était une bonne journée pour moi ici à Sommières si je dresse le bilan global. Nous, on vient ici pour s’entraîner, retrouver l’intensité en situation de course et se tester. J’ai pris un très bon départ en première manche et on a fait une belle course bien fun avec Thibault Benistant. J’aurais bien aimé que ce soit la même chose en deuxième et troisième manche mais j’ai pris de mauvais départs et j’ai dû revenir depuis le paquet pour aller chercher les points, mais ce n’est pas plus mal car les mauvais départs, ça arrive aussi en grand prix et ça me permet de m’entraîner pour faire face à ces moments-là, où je dois revenir dans le peloton en manche. C’était un week-end positif”
La réputation du tracé Sommiérois n’est plus à faire, et ce dimanche, la piste n’a pas été refaite de la journée, à l’exception faite de la ligne droite de départ et du premier virage. Mou le matin, le circuit s’est rapidement creusé avant de sécher dans l’après-midi. C’est donc dans des conditions dignes d’un tracé de grand prix que s’est déroulé ce 56ème rendez-vous sur le tracé de la Tourille. Des ornières profondes, nombreuses, des parties techniques, d’autres plus rapides, et des gros sauts qu’il fallait pouvoir envoyer entre les rafales de vent en dépit du soleil présent; certains ont tout simplement préféré jouer la carte de la sécurité, quitte à perdre un peu de temps en piste. C’est également dans ces conditions qu’ont évolué les jeunes pilotes de la ligue Occitanie; Mathis Barthez et Jules Pietres nous ont offert deux manches disputées jusqu’au drapeau à damier en 125 tandis que Ryan Oppliger s’est emparé des deux victoires dans la plus petite cylindrée.
Pour Calvin Vlaanderen, la participation à l’International de Sommières était une bonne façon de tester les progrès effectués sur des tracés à la surface plus compacte en présence de quelques pilotes de GP; le pilote Néerlandais ayant déjà largement fait ses preuves dans le sable ces dernières saisons, et particulièrement l’an dernier en remportant son premier GP en 450, du côté de Riola Sardo.
“Le tracé était assez petit et étroit en comparaison avec une piste de grand prix” avoue le vainqueur de la journée. “Il y avait beaucoup de virages serrés assez monotraces. J’ai bien aimé tout de même, un tracé fun et technique même si j’aurais aimé qu’on puisse avoir plus de choix dans nos lignes pour avoir plus de possibilités de faire des dépassements. C’est vraiment un tracé typique Français et c’est une bonne chose car je dois continuer de progresser sur ces surfaces. J’ai prouvé que j’étais bon dans le sable, et notamment l’an dernier en gagnant à Riola Sardo mais je dois encore m’améliorer sur le dur donc aujourd’hui, avec cette surface et ces profondes ornières, c’était un bon entraînement en vue des grands prix.”
Romain Febvre – et plus récemment Tim Gajser – on fait les frais de lourdes chutes à l’occasion des courses d’intersaison, chutes qui les ont ensuite rayés de la course au titre la saison suivante. S’il y a bien plus à perdre qu’à gagner sur ces courses de préparation au mondial, difficile pour ces compétiteurs de prendre ces épreuves à la légère une fois la grille tombée: la gagne à tout prix ? Si tout s’est bien passé pour Calvin Vlaanderen à Trentino comme à Sommières, certains des prétendants au mondial n’ont pas vraiment ramené les résultats escomptés lors de leurs courses d’intersaisons et la confiance s’en retrouve entachée à quelques jours du premier baissé de grille en Argentine. Savoir gérer ces moments fait aussi partie du quotidien d’un pilote de grand prix à l’intersaison.
“Ces courses d’intersaison, c’est à double tranchant.” Conclut le pilote Gebben Van Venrooy Yamaha “Si tu roules bien avant les GP, c’est cool, sinon, c’est plus difficile à gérer. C’est pourquoi on fait ces épreuves en fin de compte, pour voir où on se situe et voir les points sur lesquels il faut travailler avant le début de saison. Evidemment, quand tu fais de bonnes courses d’intersaison ça te mets en confiance avant les grands prix et inversement quand tu galères un peu plus mais quoi qu’il en soit, ça te sera toujours utile car quels que soient les résultats, ça va forcément t’aider à te préparer et à t’améliorer. Là où ça change, c’est au niveau de la confiance. Si tu connais des résultats en deçà à l’intersaison, tu ne seras pas le plus confiant à l’approche des premiers grands prix et ça risque de se répercuter en piste mais il faut passer par là pour faire un point sur le rythme, la vitesse, le physique, et voir si les réglages de la moto sont cohérents alors que la saison approche”
